Tatie,
Ton départ laisse un vide immense…
Mais je crois de tout mon cœur que ce n’est qu’un passage.
Car l’amour véritable, celui qui vient de Dieu, ne meurt jamais.
En Lui, tout devient pur, doux et beau et continue de vivre, pour l’éternité.
Tu laisses derrière toi une lumière.
Une lumière discrète mais profonde, qui continue de briller dans nos vies, dans nos cœurs, et dans ces souvenirs qui nous font encore sourire, même au milieu des larmes.
Je me souviens de mon enfance comme l’empreinte de ta tendresse, comme un parfum qui ne s’efface jamais. Toi et maman tout les jours au téléphone. Toutes nos vacances en France, c’était d’aller voir Tatie Cécile ahaha. Des repas de famille, toi, maman, les cousins… cette table pleine de vie, de rires, de chaleur.
À raconter les vieilles histoires créoles, toi et maman, tout le monde en riait, parfois jusqu’aux larmes..
Dans tes attitudes tellement rigolotes,
et aussi quand, avec Nicolas, on te faisait perdre patience…
Ma pauvre tatie, on n’a pas toujours été faciles.
Dans ces instants, tout était vrai, simple, beau. Tu faisais partie de cette atmosphère unique, de cette tendresse partagée où l’amour règne sans condition.
Là où, malgré le poids des souffrances que un cœur peut porter sur son passées de sa vie et du quotidien, le partage et l’amour triomphe .
Tu m’as transmis tant de choses sans les dire : savoir rire même des choses difficiles qu’on a pu vivre, avec tant d’humour, et même parfois avec un peu d’autodérision.
L’importance des moments familiaux.
Ces souvenirs me reviennent aujourd’hui comme ton regard… ce regard qui scintillait d’amour et de souffrance dans le silence.
Mes larmes sont en deuil… mais mon cœur de foi me soutient.
Et je proclame avec joie et confiance : ton âme est dans la vie.
Tu as rejoint Celui en qui tu as cru : Jésus-Christ, source d’amour et de paix.
Celui que tu as aimé en silence, à travers chaque geste, chaque prière discrète.
Tu es maintenant dans la lumière, là où les larmes sont essuyées pour toujours. Là où il n’y a plus de souffrance.
Là où l’amour véritable fait vivre l’âme éternellement.
Quelle joie de t’imaginer Lui tenant la main.
Aujourd’hui, c’est une victoire :
une victoire de la vie sur la mort,
une victoire pour notre famille,
une victoire de la miséricorde.
Dieu a pardonné les fautes du passé, a relevé notre lignée,
et nous ouvre un avenir de paix.
Maintenant tu es en paix.
Et toi, tatie, tu marches devant.
Un jour, nous te rejoindrons et ce ne sera plus autour d’une table,
mais dans la grande fête du Ciel,
où les retrouvailles ne connaîtront plus ni larmes, ni séparations, ni souffrances.
« Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus,
et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur : ce qui était en premier s’en est allé. »
(Apocalypse 21,4)
Tu vis en Dieu,
et à travers Lui, tu continues de vivre en nous.
Pour toujours.
Par Lui, en Lui, tu vis désormais dans le cœur de Mathieu, Thomas, Nicolas et Léna.
Que chacun d’eux reçoive, à travers ta présence silencieuse, cette paix douce et la tendresse du réconfort.
Qu’ils apprennent à marcher dans cet amour qui ne fait pas souffrir sans peur,
cet amour qui console, qui relève et éveille,
cet amour pur qui fait vibrer l’âme.
Et voici mon souffle d’amour, envoyé de La Réunion,
porté par le vent de ma prière et de l’amour éternel.
Amen.
À toi ma tatie,
passe le message à mamie.
Je t’aime.
Je vous aimes.